[ ÉDITORIAL ]
|
VERS UN CONTINENT AFRICAIN SANS POLIOMYÉLITE
Un an s'est écoulé depuis la date de détection du dernier cas d’infection par poliovirus sauvage*. Si les résultats des prochaines semaines confirment qu’il n’y a aucun nouveau cas au Nigéria, et si aucun nouveau cas n’apparaît durant deux ans dans la Région africaine de l’OMS, le continent africain pourra être certifié exempte de poliomyélite par la Commission régionale de certification pour l’Afrique.
Par ailleurs, une équipe d’experts a conclu à l’interruption de la transmission du poliovirus au Kenya lors de la flambée qu’a connue la corne de l’Afrique. Cette même équipe n’exclut pas la possibilité d’un faible niveau de transmission non détectée en Somalie.
De ce fait, seuls deux pays à travers le monde, continuent à comptabiliser de nouveaux cas de poliomyélite, à savoir le Pakistan et l’Afghanistan.
Au Maroc, pays où cette pathologie était pourvoyeuse de graves handicaps moteurs, aucun cas de poliovirus sauvage n'a été isolé depuis 1988. Le vaccin antipoliomyélitique est un des piliers du Programme National d’Immunisation. 4 doses (soit 2 gouttes déposées directement sur la langue) du vaccin antipoliomyélitique oral sont administrées au 1er, 2ème, 3ème et 4ème mois avec un rappel le 18ème mois et à l’âge de cinq ans.
Cette réalisation mondiale qui va, sans nul doute, nous permettre de nous débarrasser de cette grave affection, est une note d’espoir qui vient couronner l’esprit de mobilisation et de solidarité internationale entrepris pour combattre cette maladie.
On peut espérer que cette solidarité nous permettra également de mettre au point des vaccins éradiquant d’autres infections virales dont la prise en charge curative est hors de portée des malades. Parmi ces traitements inaccessibles, on citera le sofosbuvir, nouveau traitement de l’hépatite C chronique qui a redonné de l’espoir aux malades qui ont pu en bénéficier et un sentiment d’injustice inacceptable pour tous les autres.
Abderrahim DERRAJI
* 11 août 2014, Source : OMS
|
|
|
Revue de presse
|
Les médecins dentaires se mobilisent contre l’anarchie
Un ressortissant marocain résidant aux Etats-Unis est décédé suite à des complications survenues après s’être rendu dans un laboratoire de prothèse dentaire situé à Agadir pour y subir des soins dentaires, croyant qu’il se trouvait dans un cabinet de médecin dentiste diplômé.
Suite à cet incident, le conseil régional sud de l’Ordre national des médecins dentistes s’est insurgé et a appelé les autorités à mettre fin à l’anarchie et à lutter contre ce genre de pratiques dangereuses.
«Nul ne peut accomplir aucun acte de la profession de médecin dentiste, à titre privé, s’il n’est pas inscrit au tableau de l’Ordre national des médecins dentistes», peut-on lire clairement dans l’article 3 de la loi 05-07 concernant l’Ordre national des médecins dentistes. Pourtant, sur le terrain il n’est pas rare de s’improviser dentiste. Pour mettre fin à ce genre de pratique, le conseil régional sud tire la sonnette d’alarme sur un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans tout le Royaume, aussi bien dans les villes que dans les campagnes.
Pour l’Ordre, il est urgent que les autorités interviennent «pour mettre fin aux pratiques dangereuses que commettent certains prothésistes dentaires et de sanctionner sévèrement toute personne qui met en péril la santé des citoyens». Il est sans rappeler que le cas d’Agadir est loin d’être un cas isolé.
Source : www.aujourdhui.ma
Lire la suite
|
|
|
Trop d'Internet affaiblit-il notre système immunitaire ?
Des chercheurs de l'université de Swansea (Pays de Galle) ont établi un lien entre un usage excessif d'Internet et un affaiblissement de nos défenses immunitaires.
Selon cette étude, menée sur 500 personnes âgées de 18 à 101 ans, 40% des participants ont reconnu une dépendance plus ou moins forte à Internet. À noter que les femmes et les hommes étaient logés à la même enseigne en la matière, la moyenne s'établissant à environ 6 heures d'utilisation. Or ceux, minoritaires, déclarant l'addiction la plus forte (plus de 10 heures d'Internet par jour) étaient également ceux qui attrapaient plus de grippes et de rhumes. Ils rapportaient en moyenne 30% de rhumes et de grippes de plus que les autres.
Selon l'université de Swansea, les personnes passant le plus de temps sur Internet étaient plus susceptibles d'avoir un déficit de sommeil, des habitudes alimentaires moins saines, faisaient moins d'exercice et tendaient à boire et fumer plus. Autant de comportements propres à affaiblir leur système immunitaire et, donc, accroître leur sensibilité aux maladies.
Mais le Pr Phil Reed, principal auteur de l'étude explique : "Nous avons établi que l'influence d'Internet sur la santé s'observait même indépendamment d'une série d'autres facteurs comme la dépression, le manque de sommeil ou la solitude qui sont généralement associés avec une forte utilisation du Web et, aussi, une moins bonne santé."
L'étude suggère ainsi que les plus "addicts" seraient engagés dans un cycle alternant quotidiennement les périodes de stress dues à la déconnection et celles du soulagement de retrouver son cher ordinateur. Ce qui pourrait altérer les niveaux de cortisol, l'hormone du stress qui entretient des liens étroits avec les fonctions du système immunitaire. Libérée en réponse à une agression, cette hormone a en effet un puissant rôle anti-inflammatoire. Et les gens stressés ont habituellement un taux plus élevé de cortisol. Sauf qu'à force, les cellules du système immunitaire développent une sorte d'accoutumance à ces taux élevés de cortisol, ce qui expliquerait leur plus grande vulnérabilité. Ce mécanisme avait notamment été étudié en 2012 dans une étude parue dans les PNAS.
Une autre hypothèse émise par le Pr Reed est que une utilisation trop importante d'Internet pourrait conduire les addicts à être moins en contact avec les germes des autres.
Source : http://www.sciencesetavenir.fr
Lire la suite
|
|
|
Le cerveau se nettoie en dormant
Une découverte de Maiken Nedergaard et de ses collaborateurs de l'université de Rochester, aux États-Unis, a révélé pour la première fois que le sommeil sert aussi à nettoyer notre cerveau des déchets métaboliques produits par l'activité des neurones.
En 2012, cette équipe américaine avait déjà établi, chez la souris, que le liquide cérébrospinal, liquide clair dans lequel baignent la moelle épinière et le cerveau et qui est prélevé lors d'une ponction lombaire, servait à évacuer vers le système veineux les déchets toxiques produits par les cellules cérébrales. Les derniers travaux des chercheurs de Rochester publiés en 2013 vont plus loin en montrant que l'essentiel de ce nettoyage cérébral a lieu pendant le sommeil.
Pour ce faire, ils ont injecté dans le liquide cérébrospinal de souris un marqueur fluorescent vert quand elles dormaient, et un autre marqueur, rouge, à leur réveil. Ils ont alors observé in vivo, avec un microscope très puissant, que l'espace interstitiel, la zone située entre les capillaires sanguins et les cellules, se dilatait pendant le sommeil. Alors qu'il n'occupe que 14 % du volume du cerveau chez la souris éveillée, l'espace interstitiel passe à 23 % chez l'animal endormi. Cette dilatation accroît d'autant l'efficacité du nettoyage: le liquide cérébrospinal, qui reste en surface du cortex lors de l'éveil, y pénètre en profondeur durant le sommeil, ce qui lui permet d'évacuer beaucoup plus de déchets vers les circuits veineux.
L'équipe de Rochester a aussi évalué l'impact de ce phénomène sur la maladie d’Alzheimer. En effet, les protéines ß-amyloïdes avec les protéines Tau, s'accumulent dans le cerveau des personnes atteintes de cette maladie. Des patients dont on sait par ailleurs qu'ils présentent d'importants troubles du sommeil. Après avoir injecté des protéines ß-amyloïdes dans le cerveau de souris endormies et éveillées, l'équipe a constaté qu'elles étaient éliminées deux fois plus vite durant le sommeil que durant l'éveil. Si ce nettoyage fonctionnait à l'identique chez l'homme, cette découverte pourrait ouvrir de nouvelles pistes de prévention et de traitement de la maladie d'Alzheimer et de toutes les maladies neurodégénératives où l'on constate une accumulation de déchets neurotoxiques dans le cerveau.
Source : http://sante.lefigaro.fr
Lire la suite
|
|
|
Une levure modifiée produit l’hydrocodone
Des chercheurs ont réussi l’exploit de produire un antidouleur opioïde, l’hydrocodone, en manipulant génétiquement de la levure de boulanger. Cette nouvelle avancée publiée dans la revue Science ouvre la voie à une nouvelle méthode de production beaucoup plus rapide et potentiellement moins coûteuse de nombreux médicaments dérivés des plantes, selon ces scientifiques de l’université Stanford en Californie.
Les chercheurs décrivent comment ils sont parvenus à reprogrammer génétiquement de la levure utilisée depuis des millénaires dans la fermentation du vin et de la bière pour que ces cellules à croissance rapide convertissent le sucre en hydrocodone en seulement trois à cinq jours. Ce processus industriel prend aujourd’hui un an entre la récolte du pavot cultivé légalement et la production d’analgésiques par des laboratoires pharmaceutiques, relèvent les chercheurs.
L’hydrocodone et les substances chimiques assimilées, comme la morphine et l’oxycodone, forment une famille d’analgésiques dérivés de l’opium, qui est tiré du latex de pavot. Les quantités produites sont encore minimes. Il faut 16.600 litres de levure traitée par cette technique de bio-ingénierie pour produire une seule dose d’hydrocodone, précisent les chercheurs.
Les scientifiques ont dû recourir à 23 gènes pour créer l’usine cellulaire capable de produire ce dérivé.
« Il s’agit de la biosynthèse chimique la plus complexe jamais créée avec des levures », selon la professeure Smolke. Son équipe a utilisé et affiné des fragments d’ADN provenant d’autres plantes, de bactéries et même de rats qui ont été insérés dans de la levure pour produire tous les enzymes nécessaires aux cellules pour convertir le sucre en hydrocodone.
Source : http://www.futura-sciences.com
Lire la suite
|
|
|
Motiver les personnes âgées à sortir de chez elles
Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université finlandaise de Jyväskylä a montré que les personnes âgées étaient plus actives physiquement les jours où elles sortaient de chez elles, même pour prendre la voiture.
L’auteure principale, Erja Portegijs, affirme que «les résultats de l’étude montrent que les personnes qui sortaient de leur localité étaient moins souvent inactives que lorsqu’elles restaient dans leur quartier ». Ainsi, même prendre la voiture offre des avantages pour la santé et augmente le niveau d’activité physique.
C’est donc une approche judicieuse que d’encourager les personnes âgées à quitter leurs environs immédiats. « Cependant, d’autres études interventionnelles seraient nécessaires pour déterminer les avantages pour la santé d’une telle approche », déclare Mme Portegijs.
Le projet a porté sur 174 hommes et femmes âgés, vivant au centre de la Finlande. Pendant une durée de quatre à sept jours, les participants au test ont été équipés d’un accéléromètre. En outre, ils ont tenu un journal quotidien pour consigner leurs activités physiques.
Source : PLOS One
Lire la suite
|
|
|
|